Au 168, rue du Faubourg Saint Honoré, le BAGDAD où l’on pouvait dîner et souper, fut réputé pour ses thés-dansants, ses attractions, ses spectacles. Durant toutes les années 30, et jusqu’au début de la guerre, il accueillit de nombreux autres orchestres que celui dirigé par Eddie FOY et Ray BINDER. Il n’était pas rare que trois formations se partagent l’animation du lieu comme en témoigne cette publicité de 1936 :
L’établissement n’existe plus depuis longtemps et un immeuble moderne a été construit à son emplacement.
Le CERCLE INTERALLIE, 33, rue du Faubourg Saint Honoré (8ème), demeure une adresse prestigieuse pour des réceptions de classe.
L'EMPIRE, 41, Avenue de Wagram (17ème), dont l'origine remontait à la fin du XIXème siècle, fut, à partir de 1924, un music - hall puis devint un cinéma avant d'être utilisé, en dernier lieu, pendant plus de vingt ans, pour l'enregistrement d'émissions publiques de télévision. Sa démolition complète a été décidée après qu'une explosion, en février 2005, ait provoqué des dégâts importants. L'immeuble qui lui succèdera aura une autre destination.
Salle GAVEAU, 45, rue La Boëtie (8ème)
Le GRAND HOTEL, 12, Boulevard des Capucines / 2, rue Scribe (9ème).
Il s’agit toujours d’un des plus grands établissements de Paris. Situé à proximité de l’Opéra, il a accueilli parmi ses clients de nombreux artistes de renom.
MAXIM'S, 3, rue Royale (8ème) adresse universellement connue mérite une visite, au moins virtuelle, grâce à son merveilleux site :
http://www.maxims-de-paris.com
Se souvient-on que dans les années « 30 », des formations étoffées s’y produisaient ? Ray BINDER, bien sûr, mais aussi, en 1933 / 34 : Fred ADISON, en 1934 / 35 : RUMOLINO et son pupitre de saxophones réputé (Christian WAGNER, « Coco » KHIEN, Jean LAPORTE) auquel, cependant, on défendait de jouer « hot », et, en 1938 : Jean LAPORTE.
Et puis, dans les années « 50 », ces orchestres alors célèbres : Jack DIEVAL, Léo CHAULIAC (longtemps pianiste de Charles TRENET) ou André EKYAN (qui fut l’un des meilleurs saxophonistes alto européens).
En 1967 encore, le Guide Julliard de la nuit écrivait : « Après minuit, sur la piste, les danseurs sautillent vaguement aux accents du jerk interprété par André EKYAN et son orchestre en une sorte de confiture au « one-step ». Les derniers airs à la mode sont ainsi broyés dans sa moulinette. (Il serait de mauvais ton que l™orchestre jouât trop bien) »
L'OLYMPIA, 28, Boulevard des Capucines (2ème)
Le PAVILLON DAUPHINE, Place du Maréchal de Lattre de Tassigny (16ème), n’a pratiquement pas changé depuis l’époque où Ray BINDER y dirigeait son orchestre.
Le 14 JUILLET, ouvert en 1933 au 21 du Boulevard du Montparnasse et qualifié rapidement de « boîte en vogue », devient quelques mois plus tard le cabaret – dancing : BIDON 5. On trouve maintenant, au 19, la brasserie : AU CHIEN QUI FUME.
Le THEATRE des CHAMPS ELYSEES (il a aussi été appelé : Opéra Music - Hall des Champs Elysées, Music – Hall des Champs Elysées ou Champs Elysées Music – Hall) et la COMEDIE des CHAMPS ELYSEES, 15, avenue Montaigne (8ème)
L'annonce suivante, parue dans l'Excelsior du 4 décembre 1932 ne pouvait qu'apaiser ses craintes
Pour un certain nombre d'amateurs, John LEWIS ne fait plus de jazz. La présentation des musiciens ajoute du crédit à cette conception. Ces quatre noirs barbus se présentent de manière fort cérémonieuse et portent l'habit avec un sérieux jusqu'alors absent des scènes du jazz. John LEWIS est un grand amateur de musique classique. Il n'hésite pas à citer dans ses chorus les maîtres qu'il vénère et nombre de ses compositions sont construites sur des fugues. Cette musique reste pourtant fort simple, beaucoup plus que bien des tentatives actuelles d'autres jazzmen, et la sonorité harmonique est sensible à tout auditeur. Le succès obtenu auprès du public parisien prouve que cette conception du jazz est aujourd'hui accueillie avec ferveur par un grand nombre d'amateurs. Deux salles bourrées d'auditeurs (il y avait cent personnes sur la scène derrière l'orchestre ...) ont chaleureusement acclamé John LEWIS. Ce fut un triomphe. Un troisième concert eut lieu à la SORBONNE le samedi suivant. Le M.J.Q. s'impose bien comme la meilleure petite formation actuelle. Son public ne semble pas être le même que celui qui aime Louis ARMSTRONG et Lionel HAMPTON. Et ce dernier (le public ou Lionel ? N.D.L.R.) se demande non sans inquiétude si le jazz ne va pas perdre dans ce genre de tentatives ses vertus essentielles. Question à laquelle une réponse sera donnée dans quelques années. Frank Ténot. » (Guide du Concert du 28 février 1958)