Au BEAULIEU se succèdent, jusqu'à la Libération, André EKYAN aux « thés » et Raymond VERNEY aux repas du midi et du soir.
Au ROYAL (' S ?) SOUPERS, l'orchestre RENELLY poursuit son engagement.
Jusqu'en avril / mai, le SHEHERAZADE accueille l'orchestre de Raymond VERNEY, de Radio - Paris, avec les solistes VILLAS, GAULLTIER et De SOUZA.
Jerry MENGO et le JAZZ de PARIS, avec Hubert ROSTAING sont pour le thé à la VILLA d'ESTE, jusqu'à la Libération.
De janvier à avril, l'orchestre Gaby WAGENHEIM, qui emploie Tony ROVIRA, André PINON, Jean MAILLE et Georges « Jo » PRIVAT, du Hot Club de France, joue CHEZ Milly MATHIS.
La ROULOTTE devient, en début d'année : CHEZ Django REINHARDT, quand le guitariste en prend la direction à la demande de la pittoresque animatrice de ce lieu assez exigu où la clientèle s'entasse dans une ambiance surchauffée.
« A la ROULOTTE, rebaptisée pour la circonstance : CHEZ Django REINHARDT quand le guitariste en prend la direction en 1944, on rencontre, aux derniers petits matins de l'Occupation, une faune bruyante et parfois inquiétante. » (Hervé Le Boterf - La vie parisienne sous l'Occupation)
« Fin 1943, un vieux rêve de Django va se réaliser; en effet, le propriétaire d'une boîte de Pigalle lui propose d'en faire son cabaret bien à lui. Dans la ROULOTTE, bientôt rebaptisée CHEZ Django REINHARDT, l'ambiance est curieuse après le couvre-feu; on y rencontre, comme dans le célèbre film " Casablanca " des officiers allemands, des Français voire des agents britanniques, l'orchestre jouant aussi bien God save the King que Bébert (popularisé par Maurice Chevalier) ou Lily Marlène ... » (Jacques Chesnel - Le jazz en quarantaine)
« Django REINHARDT avec une petite formation comprenant son frère Joseph, Armand MOLINETTI à la batterie et le clarinettiste Gérard LEVEQUE ». (Circulaire du Hot Club de France - mai 1944)
« Au printemps de cette année, l'établissement dirigé par Lulu de Montmartre et où se produit le guitariste devient temporairement : CHEZ Django REINNARDT. Il était fréquenté à la fois par des membres de la Gestapo et des agents britanniques. On demandait (et on autorisait) souvent à Django et à ses musiciens de jouer "God save the KIng" Apparemment, leur engagement se termina avant la Libération mais la nouvelle enseigne resta au dessus de la porte quelque temps après. » (d'après le New Grove Dictionary of Jazz)
« Django REINHARDT et le Quintette du Hot Club de France, avec Gus VISEUR ... Une atmosphère jeune, un cadre spirituellement décoré par Rigal, un accueil sympathique : quoique nouvelle en cette rue, la ROULOTTE a déjà ses habitués et ses fidèles. » (La Semaine à Paris, en juin / juillet)