[./le_jazz_a_paris_sous_l27occupation.html]
[Web Creator] [LMSOFT]
Au  BADINAGE, l’orchestre est en janvier celui de Raymond VERNEY.

En début d’année, on entend toujours les mêmes formations au SHEHERAZADE : COCOS et ses Tsiganes et le QUINTETTE  de  PARIS.

« L’orchestre GHESTEM joue du swing ou de la musique tendre, selon la formule devenue classique » à L’ETINCELLE, annonce La Semaine à Paris.

A la  VIE  en  ROSE sont programmés successivement : Tony MURENA et son Quintette, l’orchestre Jean TREBLA avec l’accordéoniste Jean NOVARO et « l’excellent » orchestre de Claude NORMAND.

Le  VENTADOUR, 6, rue Ventadour (1er) annonce en janvier : « On dîne mieux en musique. Dînez au VENTADOUR. Son restaurant vous offre l’agrément d’un orchestre gai : Harry COOPER, du Hot Club de France. » On peut également y entendre au cours des mois suivants le pianiste Paul COLLOT, lui aussi du Hot Club de France.

L’orchestre de Georges GUILLOT assure toute l’année un fonds sonore au restaurant – cabaret : Le  PONT AVEN.

En début d’année, on peut applaudir Johnny HESS à l’ARMORIAL. 

La  VILLA  d’ESTE, « Le cabaret où l’on s’amuse ! » est animé par l’orchestre Bob CHRISLER.

Alix COMBELLE raconte (Jazz Magazine de mars 1961) : « J’entrais CHEZ  Jane  STICK, cabaret que Django et Hubert ROSTAING venaient de quitter. Marcelle Brévannes m’avait demandé de les remplacer … Nous avons inventé un genre que nous défendions en sextette : Roby DAVIS et moi au ténor sax et quatre musiciens de rythme : Léo CHAULIAC (piano), Lucien GALLOPAIN (guitare), Lucien SIMOENS (contrebasse) et Armand MOLINETTI (drums) ... »
  
Lorchestre de René VIAUD, présent en début d'année au GIPSY’S y est remplacé vers le mois de juillet, pour environ un an, par Germain GERMAIN et son Quintette swing.

Christian WAGNER et son Orchestre sont au DOGE en début dannée puis laisse la place à lorchestre NEZO et, à la rentrée, l'animation est assurée par deux formations, dont celle de l'accordéoniste Emile CARRARA « pour les amateurs de jazz » .

André GRASSI est toujours le pianiste de la  VIE  PARISIENNE.

Dans le cadre du JARDIN  de  MONTMARTRE, 1, avenue Junot (18ème), ouvert en 1938 à l'ombre du MOULIN  de  la  GALETTE, a lieu le 30 juillet : le « Grand gala des disques Fumière », présidé par Louis Fumière et Louise Carletti. Raymond LEGRAND et Irène de TREBERT figurent parmi les nombreux artistes qui y sont présentés par Simone Maurin. L'ambiance, au thé, à l'apéritif et en soirée, est assurée par l'orchestre de Marcel MERLET, à partir de juillet et jusqu'en août 1944..

Le CIRO’S propose « des dîners-spectacle dans une ambiance d'élégance et de bon ton » avec Noël CHIBOUST et son orchestre.

Au BŒUF sur le TOIT, l'orchestre d'Aimé BARELLI, Hubert ROSTAING et Bob CASTELLA, « dont l’entrain n’est jamais en défaut, forme une attraction séduisante », selon la Semaine à Paris, en janvier. La Circulaire du Hot Club de France indique en décembre que Michel WARLOP, Roger LUCCHESI, Emmanuel SOUDIEUX et Jean WIENER s'y sont produits.

Le saxophoniste Roby DAVIS joue CHEZ  JIMMY, dans le sextette d'Aimé BARELLI.

La chanteuse Lucienne DELYLE se produit, avec l'orchestre d'Emile CARRARA, à L’ECRIN.

L'orchestre de Léo DETEMPLE précède celui de Freddy BOUVIER à l' ELYSEE  CLUB, 6, rue Arsène Houssaye (8ème).

Les « thés en musique » du BEAULIEU sont animés, en janvier, par Alix COMBELLE, sans doute à la tête du JAZZ de PARIS, et, au cours des dîners spectacle est proposé un programme de cabaret avec la chanteuse Lucienne Boyer accompagnée par ses neuf musiciens dirigés par le violoniste Franck POURCEL. A partir du mois d'octobre, c'est Raymond VERNEY et son orchestre que l'on entend aux déjeuner et dîner, cependant qu'André EKYAN assure avec son ensemble le fond sonore des « thés ».
  
La  CABANE  BAMBOU, ex CABANE  CUBAINE, 42, rue Fontaine (9ème), une boîte de nuit ouverte au début des années 30 par le martiniquais Eldège Fortuné et son amie espagnole Lily fut longtemps un temple de la musique cubaine à Paris. L’orchestre CONTANCELLI y joue les mélodies du monde. Elle retrouvera son enseigne des origines : La  CABANE  CUBAINE, après la guerre.

L’ ETOILE présente en juin Raymond LEGRAND et son Orchestre puis, en octobre, Jacques PASTORY et son Orchestre, suivis, à partir du 10 décembre, la formation de Richard BLAREAU.

Le compositeur Jean MARION passe au piano en soirée au  TRIOLET.
 
Les orchestres DODDY et VIAUD se succèdent au  CHAMPO.

Le pianiste Jacques BREUX et son orchestre arrivent en décembre au JOCKEY où on les entendra jusqu’à la Libération.

Dans la boîte de nuit : EL  GARRON  (Le  Loup  Blanc), 6, rue Fontaine (9ème), les danseurs peuvent profiter du talent des musiciens du « fameux orchestre » ROBERTY.

L EDEN, 40, rue Fontaine (9ème) accueille en fin d’année Roland DORSAY et ses Cadets.

Le  CHAPITEAU emploie en début d’année l’orchestre Jean CHABAUD, et, après les vacances, celui de Christian WAGNER.

Jean LAPORTE reste présent à la BAGATELLE.

Dans le courant de l’été, Django REINHARDT et le Quintette du Hot Club de France se produisent sous la voute étoilée du CIRQUE  MEDRANO où l’on entendra aussi Jo BOUILLON et son orchestre.

Le 19 octobre a lieu au  GRAND  PALAIS, un Gala exceptionnel de l’Exposition Commerce et Industrie, avec les « Gloires » du music-hall et l’orchestre de Raymond LEGRAND.

Au  PARIS  PARIS : « L’orchestre CARLEIMA est toujours aussi habile. Composé d’excellents éléments, il peut se permettre de jouer du classique, du moderne, de la musique de danse, tout en restant dans la note nécessaire, pas trop fort, pour que les gens puissent s’entendre, juste assez pour permettre les confidences et les aveux qu’on se fait tellement mieux en musique. » (La Semaine à Paris 27 janvier 1943)
« Réouverture avec l’orchestre CARLEIMA qui passe avec une parfaite aisance d’une romance de BEETHOVEN aux airs les plus trépidants. »  (La Semaine à Paris, en septembre / octobre 1943)
  
Du  jazz est encore proposé à la Salle  PLEYEL :
Les 20 / 21 mars (ou peut-être le 28?) : Concert par l'orchestre BARELLI / ROSTAING (dont fait partie le pianiste Bob CASTELLA). 
Les 21 et 23 mars : Trois Galas avec : Unique Jazz Noir Freddy JUMBO
En mars : Gala pour les familles des travailleurs français en Allemagne avec notamment Raymond LEGRAND et son orchestre.  
Le 28 mars : Concert par Jean OSMONT (Trompette), Claude LUTER (Saxo soprano), Marcel CAZES (Clarinette) et Georges HADJO (Piano)   (Michel LAPLACE)
Les 17 et 18 avril : Galas de Jazz avec Raymond LEGRAND et son orchestre. 
Les 9 et 13 mai : Deux galas de jazz français avec Jo BOUILLON et son orchestre.  
Le 12 septembre : Alix COMBELLE et son orchestre.  
Le 26 septembre : Django REINHARDT 
« 9 octobre : Grand Gala Fumière (maison de disques) de 16 heures 30 à 20 heures au profit des “Vieux Musiciens”. Des vedettes de la scène, de l'écran, de la danse et de la musique ont accepté de prêter leur concours. Nous aurons le plaisir d'applaudir, notamment : Sarane FERRET et l'orchestre FUMIERE direction Johnny UVERGOLTZ ...  Paris Soir 9 octobre 1943. »  
Le 28 novembre : Unique concert de musique de jazz par Richard BLAREAU et son grand orchestre radiophonique (35 exécutants). 
Le 19 décembre : « Concert Robert MAVOUNZY (avec notamment le trombone Al LIRVAT).   Le Hot Club de France présente : Le Hot Club Colonial : Festival de musique nègre avec grand orchestre sous la direction de Félix VALVERT.  Quintette et orchestre typique  Robert MAVOUNZY et son nouvel orchestre. » 
  
Edard  LUINO et son orchestre de 18 musiciens virtuoses se produisent en fin d’année au  CHANTILLY.

L’ASCOT BAR a pour pianistes Bob MARIELLE, Suzanne FREMONT ou G. PASCHUTINE, selon les dates.

L’orchestre RENELLY reste au  ROYAL (’ S ?)  SOUPERS.

L’A.B.C. présente Johnny HESS avec Noël  CHIBOUST et son orchestre à compter du 10 janvier. « Johnny HESS, après avoir remporté de grands succès en zone non occupée fait sa rentrée à Paris, accompagné par Noël CHIBOUST et son ensemble rythme. » (La Semaine à Paris, du 13 au 26 janvier 1943)
«  … Le passage du trépidant Johnny HESS (à l’A.B.C.) s’accompagne d’une campagne de presse soutenue par l’hebdomadaire Vedettes, réclamant la légion d’honneur pour ce promoteur dynamique du swing ! Le ton dans lequel s’exprime cette requête est si sérieux que l’on peut douter qu’il s’agisse d’un canular. » (Hervé Le Boterf – La vie parisienne sous l’Occupation)
Le même music-hall présente successivement : à partir du 24 janvier : le grand orchestre français Jo BOUILLON, du 19 février : Raymond LEGRAND et son orchestre et, du 20 au 31 août : Alix COMBELLE et son orchestre : « Un des symboles les plus réussis de notre époque : ils chantent comme des Sioux et jouent comme des agités. » (Le Petit Parisien)

Alec SINIAVINE et son orchestre de musique douce accompagnent, en février, le chanteur André Claveau à l’ALHAMBRA, mais le jazz n’est probablement pas au programme.

Un certain orchestre NOȄL joue en décembre au  MONTE  CRISTO, 8, rue Fromentin (9ème), établissement proche du  DON  JUAN et où l’on peut danser et souper.

Gus VISEUR se produit à l’ AIGLON en mars.

En fin d’année, on applaudit au cabaret : CHEZ  Milly  MATHIS, 36, rue Delambre (14ème), Georges « Jo » PRIVAT du Hot Club de France.