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En janvier, la revue : « Paris  Plage  aux  nues », accompagnée par l’orchestre de Marcel CAMBIER, est présentée au cabaret  PARIS  PLAGE.

L’orchestre BRAZIER – MICHOT, au  PONT  AVEN, est devenu l’orchestre MICHOT – BRAZIER. Il est remplacé à la rentrée par l’orchestre Georges GUILLOT.

PESENTI et son orchestre sont en janvier aux  PRELUDES.

Django REINHARDT et « son » Quintette du Hot Club de France sont, en février, sur la scène du music-hall L’ALHAMBRA, 50, rue de Malte (11ème)

L’orchestre SCHAPPING est au GIPSY’S. En fin d’année, il est remplacé par celui de René VIAUD.

A  la  VILLA  d’ESTE  se produisent au cours de l’année : l’orchestre de René CLOEREC suivi par ceux de Jean-Pierre DARIEL puis de Maurice GILARDIN.

Le  SHEHERAZADE emploie deux formations : COCOS et ses Tsiganes et le QUINTETTE  de  PARIS.

Le  GRAND  JEU présente une revue : « Atout … Swing », accompagnée par l’orchestre COLLOT et ses virtuoses.

André EKYAN et son « swingtette » sont CHEZ  JIMMY en janvier.
Le saxophoniste et clarinettiste et son orchestre « swing » passent à l’A.B.C. du 20 février au 6 mars.
Au cours du quatrième trimestre, il se produit, à la tête de ses musiciens, dont fait partie le batteur Pierre FOUAD, au  BŒUF  sur  le  TOIT.

CHEZ  Jane  STICK jouent, en mars, Pierre FOUAD, Charles HARY, Roger CHAPUT et  Maurice SPEILEUX, du Hot Club de France. En fin d’année, Marcelle Brévannes, la directrice, y présente l’orchestre de rythme de Charles HARY.

  
Lorchestre CANU, au  NOX, est remplacé en octobre par le grand orchestre swing COLLEGE RYTHME auquel succède lorchestre A.J. PESENTI puis laccordéoniste DEPRINCE et son orchestre.

La  ROULOTTE, 62, rue Pigalle (9ème), cabaret avec attractions où Lulu de Montmartre reçoit ses clients de 16 heures à laube, se produisent Nina GOLD et lensemble swing Jéo (ou Joé ?) ANDY.

André EKYAN et son « Swingtette » passent au DON  JUAN qui emploie encore l'orchestre de Charles RITZ.

Le duo de pianistes : Edward CHEKLER et BORSARI (ou KI), de Radio Paris joue au  SCHUBERT.

Le  CHANTILLY  présente la revue : « Sans restrictions »  et un « merveilleux programme de nuit ». L'orchestre est toujours celui de René CLOEREC.
 
Ralph CAMYLL et son orchestre jouent au MELODY'S, 26, rue Fontaine (9ème), cabaret qui ouvrit ses portes pendant l'Exposition Coloniale.

En fin d'année, deux orchestres se succèdent à l'AMIRAL : celui du pianiste Jean CHABAUD puis celui de Pierre DUTILLET, avec le violoniste MICHOT - BRASIER. Ces formations, sacrifient sans doute, comme bien d'autres alors, à la vogue des rythmes syncopés. L'établissement rivalisait d'élégance avec ses voisins : la VILLA  d' ESTE et le NIGHT  CLUB.

Des formations de jazz sont toujours programmées à la Salle  PLEYEL :
Le 8 février : 7ème concert de l'orchestre Robert BERGMANN  
Le 21 février : Festival Swing présenté par le Hot .Club de .France. avec Django REINHARDT et le Quintette du Hot Club de France avec Hubert ROSTAING, Aimé BARELLI et son orchestre, Alix COMBELLE et le JAZZ  de  PARIS, Michel WARLOP et son Septuor à cordes + André EKYAN et son Swingtette, Gus VISEUR et son orchestre, Dany KANE et son Quintette, Claude ABADIE et son orchestre.   
Le 8 mars : André EKYAN et son Swingtette. Le pianiste  Eddie BARCLAY en attraction.
Les 4-5-6 avril : Orchestre de Fux CANDRIX.  
Le 18 octobre : Concert de musique de JAZZ avec Alix COMBELLE et sa nouvelle formation, Michel WARLOP et son Septuor à cordes. 
Le 6 décembre : Django REINHARDT et le Quintette du Hot Club de France à bureaux fermés.
Les 12 et 13 décembre : Deux Galas extraordinaires avec Raymond LEGRAND et son orchestre.


En février et mars, à la BAGATELLE (ou  CHATEAU  BAGATELLE), l'animation du « thé - cocktail » est assurée, à partir de 16 heures 30, par Alix COMBELLE et le JAZZ de PARIS. Jean LAPORTE et ses 18 virtuoses les remplaceront. Ce sera la formation attitrée de la maison, jusqu'à la Libération. « L'orchestre de Jean LAPORTE est toujours fidèle au poste et prodigue se rythmes enchanteurs. » constatera La Semaine à Paris. Selon Hervé Le Boterf (La vie parisienne sous l'Occupation) : « Pendant l'Occupation, le CHATEAU BAGATELLE revendique d'être le cabaret le plus somptueux de Paris … »
  
Au  PARNASSE se produit, en janvier, Emile CARRARA et son orchestre swing, avec Charles LOUIS et le batteur André JOURDAN.

Christian WAGNER et son orchestre sont encore présents CHEZ  ELLE  en début d’année. Le lieu, qui prend place parmi les plus élégants établissements de nuit, devient : Le  DOGE fin 1942. Christian WAGNER y conserve sa place.

Christian FAURE et son formidable orchestre partage la scène du PIGALL’ S  avec le Quintette Swing de l’établissement.

Le guitariste d’exception, Django REINHARDT, devenu célèbre, se produit au  NID  avec son Quintette du Hot Club de France, avec Hubert ROSTAING à la clarinette. La Semaine à Paris du 18 au 24 février commente ainsi l’évènement : « Entre les numéros, le Quintette du Hot Club de France se fait entendre avec Django REINHARDT en tête. Tout le monde ne l’aime peut-être pas, mais tout le monde reconnaît ses rares qualités (ou ses qualités rares ? – NDLR) et il est certain qu’il n’y a pas de musique plus ‟ cabaret” que celle prodiguée par ces jeunes gens. Elle comprend tous les éléments essentiels de ce qu’on appelle ‟ stimmung” en allemand et qu’on traduit, fort incomplètement d’ailleurs, par le mot atmosphère : c’est fougueux ou triste, c’est plein de fantaisie et de rythme et surtout tellement imprévu ! Car il est rare qu’une guitare soit la vedette d’un orchestre. Elle trouve entre les mains de Django REINHARDT sa plus belle revanche. »
  
Un orchestre « swing » ( ?) ainsi que le pianiste Alain EVANS sont programmés à la BOITE à SARDINES dont l’enseigne de vient, en octobre : CHEZ EUX. Le lieu accueille alors Pierre SPIERS et son ensemble rythmique puis Raphaël dit Rapha BROGIOTTI et son orchestre. « Pendant la dernière guerre, Jean Granier et Daniel Clérice affirment entretenir CHEZ EUX “ l’ambiance du Paris souriant d’avant-guerre “. » (Hervé Le Boterf – La vie parisienne sous l’occupation)

Chez  CARRERE, on applaudit, pendant le premier semestre, l’orchestre attractif de Jean-Pierre DARIEL où brille, en février, le clarinettiste Hubert ROSTAING. En fin d’année, c’est Claude NORMAND et son orchestre qui animent l’établissement. Celui-ci deviendra, après la Libération, une boîte super-chic et le rendez- vous nocturne de nombreux snobs.

L’orchestre Georges GUILLOT est en octobre à l’ARMORIAL où se produit en décembre  le JAZZ de PARIS. « Les thés sont particulièrement réussis puisque c’est le JAZZ de PARIS, avec Jerry MENGO qui en est l’attraction. Cet ensemble est trop connu pour qu’on ait à revenir sur ses qualités et la grande affluence qui se presse dans l’élégant établissement de la rue Magellan lui donne une nouvelle consécration. »  (La Semaine à Paris)

L’orchestre Georges SAINT-PLANCAT prend la suite, en décembre, des virtuoses de RECHATIN au MONICO.

L’excellent orchestre ARIS est présenté au JOCKEY où il restera jusqu’en juin 1943.

Le « jazz swing » de Roger ETLENS anime toute l’année le BARBARINA, 7, rue Fontaine (9ème).

Le cabaret EVE, 7, Place Pigalle (9ème), ouvert depuis 1935, présente une revue au goût du jour : « EVE … Zazou – Zazou ». Le FEMINA, 167, rue Montmartre 2ème), n’est pas en reste et sa revue, intitulée : « V’là  Paris  … swing » reste à l’affiche plusieurs mois, de fin 1941 au premier trimestre 1942.

La  VIE  PARISIENNE  « Chez  Suzy  Solidor », 12, rue Sainte Anne (1er) a pour pianiste André GRASSI.

Le pianiste « swing » Bob MARIELLE joue à l’ASCOT BAR, 66, rue Pierre Charron (8ème), mais il n’est pas le seul puisqu’on peut aussi y applaudir Yvette MARTINE et Francis ALONGI.
  
Le MOLIERE  (ex CHEZ  Agnès  CAPRI), 5, rue Molière (1er), « Le plus intime cabaret-restaurant », présente Maurice THIBAULT, qui joue du jazz à deux pianos.

Alain ROMANS joue lors de l’ouverture, le 9 octobre, du restaurant, bar, dancing  Le  GRAND  LARGE (Chez  Watson), 16, rue Poncelet (17ème), qui fait suite au  WATSON  TAVERNIER  - GENTILHOMME qui existait depuis la fin des Années 20.

A partir de novembre, Alix COMBELLE et son orchestre sont aux « thés en musique » du BEAULIEU, 168, rue du Faubourg Saint Honoré (8ème), restaurant avec bar, cocktail et dîners dansants.

Le  CHAMPO, 51, rue des Ecoles (5ème) accueille Marcel MERLET et son orchestre « qui serait excellent, s’il était moins bruyant … » disent certains critiques. Cette petite salle, alors fréquentée par des étudiants ainsi que par des snobs cherchant à s’encanailler, fut, au début des années 50 un cabaret – dancing réputé du Quartier Latin. C’est aujourd’hui un cinéma qui  a été classé.

Deux orchestres en début d’année au  CIRO’S : ceux de Tony MURENA et d’Alain ROMANS. Ils sont remplacés à la rentrée par les formations de Noël CHIBOUST et de Joska ARWAY.

Le 25 octobre, le Hot Club de France présente à l’ECOLE  NORMALE  de  MUSIQUE, 78, rue Cardinet (17ème) le second concert du « cycle 1942 – 1943 », avec André EKYAN, Harry COOPER  (soliste des orchestres Duke ELLINGTON, Cab CALLOWAY et Sam WOODING), Charles HARY, Roger CHAPUT, Emmanuel SOUDIEUX, Pierre FOUAD. En attraction : le pianiste Eddie BARCLAY.
  
L’orchestre DESFOSSE est en fin d’année au NIGHT  CLUB.

L’ ECRIN, 19, rue Joubert (9ème) présente le « célèbre orchestre » d’Emile CARRARA.

Au  TRIOLET, 56, rue Galilée (8ème), qui eut, avant-guerre, pour enseigne : Chez  Michel  et  Doucet, puis : Chez  Michel se produisent les pianistes Clément DOUCET et Jacques DEPIANE

La  VIE  en  ROSE  (Chez  Maria et  Mercedes), 10, rue Pigalle (9ème), Dîners, Soupers, Attractions emploie le « célèbre » saxophoniste Jos GHILERI et son orchestre, puis Bernard LOPEZ et son Quintette.

Une « somptueuse » revue en vingt tableaux : Sous le swing de l’Amour, est montée par le cabaret L’ETINCELLE, 9, rue Mansart (9ème).
 

Au  ROYAL (’ S ?)  SOUPERS, 43, rue du Faubourg Montmartre (9ème) se produisent RENELLY et son orchestre. « Le cadre n’a pas subi de modifications depuis la "Belle Epoque" et l’on s’étonne presque que les artistes ne viennent pas chanter "Fascination", "Frou Frou" ou les mélodies de Paul Delmet. Dans cette petite bonbonnière où débuta Piaf avant  guerre, un orchestre s’est mis au goût du jour, il "swingue" à tout va, tandis que le blonde Blondy s’adonne à un numéro de tap-dance … » (Hervé Le Boterf – La vie parisienne sous l’Occupation)